Découvrez qui sont les lauréats du concours de création étudiante du film court

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Le concours de création étudiante du film court 2023 portait cette année sur le thème Métamorphose.

1ER PRIX RÉGIONAL – 500 €

Rayan AMIR

étudiant en 1MADE3 DN des Métiers d’art et du design au lycée Descartes de Cournon d’Auvergne

Pourquoi les paysages nous changent ?

Ce court-métrage est le premier que je réalise seul, étant en première année de dnmade animation j’ai pu m’entraîner à mettre en application mes apprentissages. Le thème métamorphose m’a beaucoup parlé, ayant déménagé pour mes études, je me suis retrouvé dans un nouveau lieu seul, ce qui m’a fait changer. Je me suis donc inspiré du thème métamorphose pour raconter comment les différents paysages que j’ai connus au cours de ma vie (né dans le 93 à Stains, déménagé dans le Pays de la Loire pour divorce, puis déménagé à Clermont Ferrand pour les études) ont pu me métamorphosés. Dans ce court-métrage, on suit une personne en voyage qui va se perdre dans les différents paysages qu’il a connus en déménageant, et explorer les métamorphoses que cela a créées, avant de revenir au train pour découvrir sa nouvelle destination, sa nouvelle métamorphose : Clermont-Ferrand. Le texte écrit par moi peut être dissocié de l’image et faire écho au vécu de chacun et à ses changements connus. Je ne voulais pas qu’il soit trop simple, mais j’ai voulu y mettre des figures de styles et jeux de mots pour donner envie à un revisionnage du court-métrage pour en comprendre toute les subtilitées. Cela me permettait aussi de rendre le texte et l’image réellement complémentaire tout deux apportant un plus au film. Le noir et blanc pour le nostalgie. Par le texte et l’image, j’ai voulu parler du déménagement et montrer un point de vue dessus, car j’aime transmettre des idées dans mes travaux. La technique de l’animation sur banc titre au fusain a été utilisée pour mettre en avant le coté éphémère de ce qu’on connaît et montrer par les traces laissées sur le papier par cette technique que nous nous enrichissons de notre vécu malgré les métamorphoses, il ne faut pas être effrayé par l’idée de se perdre, on devient simplement un peu différents, et en le sachant, on peut faire notre possible pour changer en bien. J’espère que cela vous à plus et vous remercie pour le temps que vous m’avez accordé.

2E PRIX RÉGIONAL – 300 €

Zacchary GOLDMAN

étudiant en 3MADE3 DN des Métiers d’art et du design au lycée Descartes de Cournon d’Auvergne

Dans le Crozu

Dans le crozu raconte l’histoire d’une jeune étudiante qui vit avec ce qu’elle a: un peu de nourriture, des journées longues et répétitives, quatre murs et des petits colocataires. Le projet est né sous l’impulsion de discussions, de reportages et globalement d’une partie de ma propre expérience de la condition étudiante à notre époque, et particulièrement en France. Alors que notre précarité atteint des records, que les files d’aides alimentaires s’allongent et que nos rapports sociaux changent, la jeunesse semble s’engouffrer dans une impasse. Sans aller vers le registre dramatique, je voulais mêler naturalisme et onirisme pour constituer l’ambiance de mon film, ce qui explique son style graphique et la légère dose d’humour pince-sans-rire. En s’ouvrant sur des plans d’architecte 40 ans avant les événements du récit, je voulais souligner les intentions louables qui ont accompagné la construction des résidences étudiantes, avant que la plupart soient abandonnées à leur sort. L’apparition récurrente des insectes sert, en plus de communiquer cet aspect vieilli des lieux présentés, à faire comprendre que le personnage peut parfois se sentir aussi petit et insignifiant qu’eux : ils sont les personnages secondaires du film. C’est au travers de trois aspects que j’ai souhaité m’approprier la thématique de la métamorphose : – L’espace, avec le changement subi par la résidence étudiante dépeinte ici. – Le temps, devenu abstrait, avec l’ennui et la solitude qui viennent découper les plans et créer certains jeux de rythme et de raccords. -Le personnage lui-même, dans sa transformation finale. Sans être une vive critique, je veux que mon film soit perçu comme un constat. Il n’a pas pour vocation de faire rêver ou de distraire, mais il était important pour moi de poser cette vision, de la partager avec celles et ceux qui peuvent s’y reconnaître et qu’ils puissent se dire “je ne suis probablement pas seul dans cette galère”.

3E PRIX RÉGIONAL – 200 €

Florent DÉCORNE et Thelma GONNET

étudiants en 1MADE3 DN des Métiers d’art et du design au lycée Descartes de Cournon d’Auvergne

Miroir sans tain

Cette année le thème du concours étant la métamorphose, nous nous sommes orientés vers une première transformation invisible aux yeux extérieurs, un changement qui s’opère bien caché. Cette métamorphose ne transforme pas l’individu directement mais sa vision et sa perception de son environnement. Nous avons tenté dans notre projet de métamorphoser les sens et non l’enveloppe du corps. Il s’agit d’un homme banal, qui rentre du travail dans une journée banale, mais qui, lorsqu’il traverse le pas de sa porte, tente d’échapper à cette banalité. Nous avons choisi de changer l’ambiance colorée ainsi que le cadre. Son monde devient froid et minuscule. Il est étriqué dans son quotidien, il étouffe. Il prend alors ses pilules et observe cette nouvelle réalité. Les murs se distordent et se serrent contre lui dans des perspectives étranges. La notion du temps est complètement distordue. Même le son se déstructure de plus en plus. Par ailleurs, nous avons fait le choix de cacher le visage de notre personnage durant la quasi-totalité de notre film, on ne découvre les détails de sa tête qu’au milieu d’autres, dans le dernier plan. En réalité, l’identité de l’individu importe peu, il n’est personne et tout le monde à la fois. Nous ne savons pas qui sont les gens chez eux, dans leurs intimités, dans leurs têtes, leurs pensées. On croise des milliers de personnes sans jamais imaginer à quoi ressemblent leurs quotidiens. On se transforme tous lorsque l’on est seul, et c’est là la seconde métamorphose que l’on interroge. Il y a une quantité de ‘‘moi’’, d’expressions de notre personnalité, qui existent en nous, c’est ce que l’on tente d’exprimer lorsque différents visages se bousculent devant l’écran, une multiplicité, qui, en se dévoilant, nous métamorphose. Pour le titre, nous avons choisi ‘‘Miroir sans tain’’ en effet, il possède 2 côtés, pourtant on a la vision sur chacun que d’un seul point de vue. On n’a accès qu’à une seule partie des gens, celle qu’ils nous accordent de voir.

Jury régional 2023 :

Michel DUROT, Service Université Culture

Chloé LE POGAM, Service culturel du Crous

Fanny BARROT, Sauve qui peut le court métrage

Jérôme TERS, Sauve qui peut le court métrage

Bruno MASTELLONE, Traces de vies

Gabriel SOUCHEYRE, Vidéoformes

Az BORGEAUD, Cinéfac

Alice TOURLONIAS, cinéma Le Rio

La remise des prix des concours étudiants aura lieu le mardi 17 octobre 2023 au Crous Clermont Auvergne et les œuvres lauréates seront exposées du 16 au 27 octobre prochain dans la Galerie Dolet.