
Le concours de création étudiante du film court 2025 portait cette année sur le thème Courage.
La remise des prix des concours étudiants aura lieu le jeudi 6 novembre 2025 au Crous Clermont Auvergne et les œuvres lauréates seront exposées du 6 au 21 novembre prochain dans la Galerie Dolet.
1ER PRIX NATIONAL – 2000 €
Perrine GUICHARD
étudiante en 4e année Art mention Écran à l’École Supérieure d’Art et de Design TALM à Angers (Crous Nantes)
Amalia apprend que la maladie de sa mère s’est aggravée. Le temps presse, mais Amalia est terrifiée à l’idée d’affronter les derniers jours de sa mère. Ce soir, sa mère décèdera. Il est important de faire les bons choix pour éviter les regrets, mais il est difficile d’être rationnel face à l’urgence et à la peur. En parcourant les heures sourdes est un film d’animation 2D réalisé seule.
2E PRIX NATIONAL – 1000 €
Léo SIERRA
étudiant en 1ere année à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole (Crous Clermont Auvergne)
Silence
Ce court-métrage s’inscrit dans le thème du concours, Courage, à travers la représentation d’une famille dysfonctionnel, et caricaturée. Courage devient alors ici un message adressé au spectateur.ices, qui peuvent potentiellement se reconnaitre dans les personnages. Certains personnages eux mêmes sont porteurs de ce courage. Ce film évoque des sujets sensibles, dépression, inceste, viol. L’histoire prend place autour d’un repas de famille, 6 membres de celle-ci y sont présent, dans une atmosphère pesante et sans paroles. Représentés à travers des masques aux traits exagérés et horrifiques, les personnages sont chacun isolé des autres, aucun plan ne présente plus d’un personnage à l’écran et chaque personnage possède son propre décors le représentant. Sont présent la mère, le père, le premier fils, le deuxième fils, la fille et le troisième fils. Le dernier plan diffère par son cadrage, le son et le mouvement, il change le point de vue qui passe de l’intérieur de la bulle familiale, à un point de vue extérieur. Révélant ainsi la vrai nature de la situation. J’ai souhaité à travers ce film, exprimer ma pratique artistique à travers un sujet qui compte pour moi. J’ai investi de nombreux médiums, j’ai confectionné les masques et les mains en papier maché, j’ai réalisé des peintures pour le décors, travaillé le bruitage et l’image. J’ai articulé mon travail autour de la famille comme entité fragmentée, et l’absence de communication comme point centrale de l’œuvre. Cela me permet d’évoquer divers sujets comme l’égoïsme, la dépression ou l’inceste. J’ai beaucoup travaillé la symbolique des éléments que je montre à l’image, j’ai essayé de penser au moindre détail qui apparait, et ne rien laisser au hasard. Tout est pensé et calculé dans mon travail afin d’offrir la meilleure représentation de mon idée. J’espère que mon film retiendra votre attention, qu’elle vous transmettra des émotions fortes, qu’elle reflètera mon travail sur 7 mois. Léo Sierra.
3E PRIX NATIONAL – 500 €
Emmanuel ROCH
étudiant en M1 ArTeC : La Création comme activité de recherche à Paris 8 (Crous Créteil)
Helmet Hug
Helmet Hug est un film dont l’enjeu a été de questionner les représentations communes autour du thème des chevaliers et d’essayer de laisser émerger un sentiment poétique des images. Ce film, à la fois documentaire et expérimental, est parti d’une image mentale : deux chevaliers se faisant un câlin sur un stade de foot. Cette image en alors inspiré d’autres jusqu’à faire ce film, avec ce petit garçon de onze ans qui raconte simplement, sous celles-ci, son rapport aux chevaliers notamment à travers les jeux vidéos. Sur ses mots, le film explore des dimensions poétiques par des situations visuelles incongrues et suggestives, comme certaines postures des chevaliers marquées par l’ennui et l’attente proposant ainsi une sorte de mise image critique et transhistorique de la masculinité – tordant ainsi les valeurs habituellement associées à ces derniers. La représentation du virtuel, à travers les procédés du scan 3D et du point cloud, fait écho au récit du petit garçon sur le jeu vidéo, ce qui interroge la frontière entre réalité et virtualité dans l’assignation de ces valeurs de force, de courage, de combat que l’on trouve dans ces jeux. La voix documentaire du petit garçon qui dit qu’il “aimerait bien être un chevalier”, associée aux images de fiction jouent sur le même registre : les images que nous voyons nous construisent. Une certaine douceur poétique doit émerger des images, ce que souligne l’étirement des plans dans le temps par l’ambiance sonore. L’ambiance sonore contribue à créer cette atmosphère douce, avec laquelle contraste, dans une sorte de hors champ permanent, la vision traditionnelle des chevaliers et du courage, que la voix-off du jeune garçon convoque.
Jury régional 2025 :
Audrey GUATELLI, productrice – Dimanche Soir
Stéphane HADDOUCHE, Cinéfac
Fanny BARRAUD et Jérôme TERS, Sauve qui peut le court métrage
Éléonore LLINARES, Traces de vies
Gabriel SOUCHEYRE, Festival Videoformes
Pascal MAURY, Semeur d’images
Chloé LE POGAM, Service culturel du Crous Clermont Auvergne